1 décembre 2011

La féminisation du VIH/sida

- Stephen Lewis, Envoyé du Secrétaire général de l'ONU en Afrique, Conférence internationale de Barcelone sur le sida
De plus en plus, "le VIH/sida prend un visage féminin"(39). Les femmes sont plus exposées que les hommes à l'infection pour des raisons sociales, culturelles et physiologiques, et elles sont actuellement infectées à un taux plus élevé que les hommes. Bien qu'à ses débuts l'épidémie ait touché surtout les hommes, aujourd'hui la moitié environ des 40 millions de séropositifs sont des femmes. Les taux d'infection féminine les plus élevés sont enregistrés dans les pays où l'épidémie s'est généralisée et où la transmission est principalement hétérosexuelle, souvent entre époux(40). Cinquante-sept pour cent de tous les séropositifs en Afrique subsaharienne et 49 % dans les Caraïbes sont des femmes, les jeunes femmes étant exposées aux plus hauts risques (voir chapitre 5)(41). Soixantedix-sept pour cent de toutes les femmes séropositives du monde vivent en Afrique(42).
"Le tribut prélevé sur les femmes et les filles . pose à l'Afrique et au monde un défi pratique et moral, qui place l'identité sexuelle au centre de la condition humaine. L'habitude de négliger l'analyse sexospécifique s'est avérée porteuse de mort." 


 AU CENTRE DE L'ÉPIDÉMIE : PAUVRETÉ, VIOLENCE ET DISCRIMINATION SEXUELLE. La discrimination sexuelle, la pauvreté et la violence se situent au centre de l'épidémie du sida (voir encadré 13). Pour des raisons physiologiques, les femmes courent un risque au moins deux fois plus élevé que les hommes d'être infectées par le VIH durant les rapports sexuels(43). Les femmes et les filles sont souvent mal informées des questions de sexualité et de procréation et la proportion des analphabètes est plus élevée parmi elles. Elles sont souvent dépourvues de la capacité de négocier et du soutien social qui leur permettrait d'insister pour des rapports sexuels moins dangereux ou de rejeter les avances non désirées. La violence sexiste constitue un risque majeur d'infection par le sida (voir chapitre 7). En outre, la pauvreté force de nombreuses femmes à devenir des travailleuses de l'industrie du sexe pour subsister ou à entrer dans des relations qui ne leur laissent pas la possibilité de négocier l'utilisation de préservatifs. Souvent, ces femmes sont incapables pour des raisons économiques de mettre fin à une relation, même si elles savent que leur partenaire a été infecté par le VIH ou exposé au VIH(44). Certaines pratiques nuisibles - par exemple, la mutilation/ coupure génitale féminine, le mariage des enfants et "l'héritage de la veuve" (l'union de la veuve à un parent du mari décédé) - aggravent les risques courus par les femmes.

Beaucoup ignorent encore comment se protéger du sida. En 2003, les activités de prévention avaient atteint 8 % seulement des femmes enceintes et 16 % seulement des travailleurs de l'industrie du sexe au niveau mondial(45). Bien que la plupart des pays, y compris en Afrique subsaharienne, aient adopté des stratégies nationales pour combattre l'épidémie, des millions de femmes et d'hommes - à dire la vérité, l'immense majorité - n'ont encore ni services ni traitement à leur disposition.
L'IDENTITÉ SEXUELLE IMPORTE. Les approches de la prévention du VIH attentives aux sexospécificités occupent une place centrale dans la lutte contre l'épidémie. Elles peuvent aussi catalyser une vaste transformation sociale. Les femmes peuvent acquérir un contrôle accru sur les décisions qui affectent leur vie avec le soutien et la coopération de leurs partenaires masculins, des prestataires de soins, des communautés et des gouvernements. Les jeunes hommes qui apprennent à respecter les femmes et comprennent leurs responsabilités dans la lutte contre le VIH/sida sont plus souvent disposés à utiliser un préservatif. Il est possible de mobiliser les maris pour protéger leur épouse et leurs futurs enfants contre le VIH et d'autres infections sexuellement transmissibles.
La prévention du VIH chez les femmes en âge de procréer a une importance cruciale. La planification familiale librement acceptée devrait faire partie de toutes les stratégies destinées à freiner l'épidémie : l'éthique et les droits humains exigent que les femmes séropositives puissent faire des choix informés en matière de planification familiale, notamment celui de prévenir une grossesse non désirée. L'accès au traitement antirétroviral peut aider à préserver le bien-être d'une femme et à prévenir la tragédie que serait la transmission du VIH à ses enfants.
Les programmes de prévention, de soins et de traitement ont progressivement élargi les débats sur l'identité sexuelle, la sexualité et les problèmes de procréation. En 2004, ONUSIDA a lancé la Coalition mondiale sur les femmes et le sida, alliance planétaire de groupes de la société civile, de réseaux de femmes atteintes du VIH/sida, de gouvernements et d'organisations du système des Nations Unies. Son programme demande l'éducation, l'alphabétisation et les droits économiques des femmes; un accès égal au traitement antirétrovial; un accès aux services de santé en matière de sexualité et de procréation; des changements dans les stéréotypes sexuels nuisibles; et une tolérance zéro pour la violence sexiste(46).
LE VIH/SIDA : QU'EST-CE QUE L'IDENTITÉ SEXUELLE A À VOIR AVEC LUI? Environ les trois quarts de toutes les nouvelles infections par le VIH sont transmises par des rapports sexuels entre hommes et femmes. Les attitudes et comportements des hommes commandent le succès des activités de prévention : les hommes détiennent presque toujours la clef des décisions en matière sexuelle, notamment concernant l'utilisation ou non de préservatifs. Dans de nombreuses sociétés, les femmes sont supposées ne pas savoir grand chose à ce sujet, et celles qui soulèvent la question des préservatifs risquent d'être accusées d'infidélité ou de liaisons multiples. La violence contre les femmes et les adolescentes et la crainte d'en être victime affaiblit encore davantage le pouvoir de négociation des femmes.
·     Le sida est apparu dans les années 80 comme une maladie d'hommes; mais la proportion des femmes infectées n'a cessé d'augmenter, passant de 35 % en 1990 à 41 % en 1997 et à 48 % en 2004.
·     Parmi les femmes séropositives, beaucoup sont mariées et n'ont eu qu'un seul partenaire - leur mari.
·     Dans certaines parties de l'Afrique et des Caraïbes, les deux régions où la prévalence du VIH est la plus élevée, le nombre des jeunes femmes (de 15 à 24 ans) atteintes peut être jusqu'à six fois plus élevé que celui des hommes du même âge.
·     Les jeunes femmes sont le groupe le plus touché dans le monde : elles représentent 67 % de tous les nouveaux cas de VIH dans le groupe d'âge 15-24 ans dans les pays en développement. En Afrique subsaharienne, les jeunes femmes représentent 76 % des jeunes séropositifs. Jusqu'à 38 % des adolescentes non mariées âgées de 15 à 19 ans ont eu des rapports sexuels en échange d'argent ou de biens matériels dans certains pays d'Afrique subsaharienne où le sida est très répandu.
Le mariage : sécurité ou risque de séropositivité?
On pense généralement que le mariage représente la "sécurité", mais en bien des endroits il comporte d'importants risques d'infection par le VIH pour les femmes. Les chiffres ci-après, qui proviennent tant d'études au niveau national que d'enquêtes à petite échelle sur les femmes, sont bien révélateurs :
·     Plus des quatre cinquièmes des nouvelles infections par le VIH chez les femmes surviennent dans le cadre du mariage ou de relations à long terme.
·     En Afrique subsaharienne, environ 60 à 80 % des femmes séropositives ont été infectées par leur mari - leur unique partenaire.
·     Au moins 50% des Sénégalaises séropositives ont signalé seulement un facteur de risque - vivre dans une union "monogamique".
·     Au Mexique, plus de 30 % des femmes reconnues séropositives découvrent leur condition après que leur mari a fait l'objet du même diagnostic.
·     En Inde, 90 % environ des femmes séropositives ont déclaré avoir été vierges au moment de leur mariage et être restées fidèles à leur mari.
·     Au Cambodge, 42 % de tous les nouveaux cas d'infection par le VIH résultent de la transmission mari-femme. Un tiers des nouveaux cas d'infection touchent les bébés de ces femmes.
·     En Thaïlande, on estime à 75 % la proportion des femmes séropositives infectées par leur mari.
·     Au Maroc, non moins de 55 % des femmes séropositives ont été infectées par leur mari.
·     Les études montrent que les femmes mariées préfèrent souvent s'exposer à l'infection par le VIH que demander à leur mari d'utiliser un préservatif, car cela reviendrait à le soupçonner d'infidélité. Dans deux districts de l'Ouganda, 26 % seulement des femmes ont déclaré acceptable pour une femme mariée de demander à son mari d'utiliser un préservatif.
"Je n'ai pas compris comment, étant une femme soumise, j'ai pu être infectée, car j'ai été fidèle au seul homme de ma vie." 

- Une femme séropositive du Burkina Faso

Quand les vulnérabilités sont disproportionnées, les charges le sont aussi
Les femmes et les adolescentes affrontent des risques élevés d'infection par le VIH. Elles dispensent aussi une grande partie des soins qu'ils reçoivent à tous ceux qui ont contracté la maladie ou sont infectés, notamment leur mari et les orphelins. Les femmes et les filles représentent les trois quarts des dispensateurs de soins aux sidéens. Parce qu'elles prennent soin des malades, les femmes sont moins en mesure de gagner un revenu, ce qui limite leurs chances de participer à la vie économique. L'impact est particulièrement sévère dans les pays où les femmes constituent la majorité des exploitants agricoles et produisent la plus grande partie des vivres. En République-Unie de Tanzanie, les femmes qui prennent soin d'un mari malade consacrent moitié moins de temps aux cultures qu'auparavant. La perte du revenu du mari, les coûts des soins de santé dispensés aux membres de la famille malades et les responsabilités additionnelles des femmes peuvent aggraver encore leur pauvreté et celle de leurs enfants.
Les femmes atteintes du sida sont aussi les dernières à rechercher ou recevoir des soins. Quand le mari meurt, les ressources de la famille sont généralement dissipées à tel point que les femmes n'ont pas la capacité ou la volonté de rechercher des soins médicaux. Les lois et coutumes relatives à la succession, qui favorisent la famille du mari, peuvent laisser la veuve et ses enfants dans la misère. Ayant un besoin accru de se procurer des ressources, les femmes et les filles peuvent alors être contraintes de devenir des travailleuses de l'industrie du sexe ou d'entrer dans des relations lourdes de risques, ce qui ne fait qu'alimenter davantage l'épidémie. Source
La Santé En Matière De Procréation Et Les Droits Des Femmes Séropositives. Dans les pays en développement, la plupart des femmes séropositives n'ont pas accès au traitement antirétrovial, ni pour elles-mêmes ni pour prévenir la transmission à leurs enfants. En outre, nombreux sont ceux qui estiment par principe que les femmes séropositives n'auront pas de rapports sexuels et ne doivent pas avoir d'enfants(47). C'est pourquoi ces femmes se voient souvent refuser l'information et les services nécessaires pour prévenir la grossesse et la transmission mère-enfant du VIH, aussi bien que l'accès à des soins prénatals et obstétricaux de qualité. Dans les sociétés où une femme est supposée avoir des enfants, les femmes séropositives qui décident de n'en pas avoir doivent faire face à la désapprobation qui les frappe pour être sans enfants, aussi bien qu'aux soupçons et au préjugé hostile qu'attire leur état. Protéger les droits des femmes séropositives en matière de procréation, et notamment prévenir les avortements ou la stérilisation forcés, constitue un problème crucial en matière de droits humains.
La Communauté internationale des femmes atteintes du VIH/sida, créée pour remédier au manque de soutien dont souffrent les femmes séropositives, a dirigé en Amérique centrale, en Afrique de l'Ouest, en Thaïlande et au Zimbabwe une initiative « Voix et choix » qui promeut le droit des femmes à la santé en matière de sexualité et de procréation(48). En Argentine, FEIM, ONG féminine de premier plan, diffuse la Déclaration des droits des femmes élaborée à la Conférence internationale sur le sida de 2002 et forme le personnel sanitaire aux droits humains et à la contraception dans leur cas particulier des femmes séropositives(49).
Au Kenya et en Afrique du Sud, le projet "Mothers 2 Mothers 2 Be" (Des mères parlent aux futures mères) met en relation de jeunes mères séropositives avec des femmes enceintes séropositives pour qu'elles les conseillent sur divers sujets, qui vont de la planification familiale à la production de revenu(50). Cette offre de conseils par des paires a aidé les femmes séropositives à comprendre leurs options dans le domaine de la santé en matière de procréation et à faire face aux difficultés qu'elles affrontent.


L'accès des femmes au traitement du VIH/SIDA. Les programmes destinés à prévenir la transmission mère-enfant du VIH offrent à de nombreuses femmes séropositives leur unique accès aux médicaments antirétroviraux. Dans les pays en développement, la plupart des programmes sont centrés sur la prévention de la transmission mère-enfant et n'offrent aucun bénéfice propre à la mère. En 2003, dans le monde entier, 2 % seulement des femmes enceintes reconnues séropositives après dépistage ont reçu des médicaments antirétroviraux pour améliorer leur santé(51). En Afrique, 5 % seulement des femmes enceintes se voient offrir des services de prévention du VIH(52). Certains nouveaux programmes insistent sur la santé et le bien-être de l'enfant et de la mère.(53)
Pour les riches dans les pays riches, les médicaments antirétroviraux ont dans une grande mesure transformé le VIH en une maladie chronique ne présentant pas de problèmes insurmontables. Mais, dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, 12 % seulement des individus atteints avaient accès au traitement à la fin de 2004(54). Préoccupés de ce que les femmes, surtout si elles ne sont pas enceintes, pourraient se voir refuser accès au traitement du fait de la discrimination sexuelle, alors qu'il devient disponible, des groupes de femmes, l'OMS et ONUSIDA ont demandé aux gouvernements de fixer des objectifs nationaux en matière d'égalité d'accès(55).
La Honte, Le Blâme Et Le Sida. L'opprobre tue. La honte associée au sida est un obstacle majeur à sa prévention, et l'opprobre qui entoure les séropositifs est aggravé par la discrimination contre les femmes. Des centaines de milliers de femmes séropositives évitent les services de dépistage et de traitement par crainte d'être abandonnées et de tout ce qu'elles pourraient s'attirer de la part de leurs maris, familles, communautés et des prestataires de soins de santé(56). Il y a certainement lieu de soupçonner les services de dépistage de manquer au devoir de confidentialité : les femmes découvrent parfois les dernières leur condition de séropositive - après leur mari et leur belle-famille(57). Seulement 5 % des séropositifs sont informés de leur condition(58), et le dépistage durant la grossesse est souvent le seul moyen pour une famille d'apprendre que le VIH a infecté l'un de ses membres. Même si elles ont été contaminées par leur mari, les femmes sont parfois blâmées pour "introduire le sida à la maison" et risquent de ce fait violence ou ostracisme(59). Les prestataires de soins de santé refusent parfois aux femmes séropositives les soins appropriés durant et après l'accouchement. Il arrive aussi que des femmes refusent le traitement ou cessent de le suivre si le personnel médical ne les a pas bien traitées(60).
De nombreux pays en développement luttent contre l'opprobre qui frappe les séropositifs en ouvrant des débats sur la maladie, étape essentielle pour encourager chacun à subir un dépistage et suivre un traitement. Une initiative régionale conduite dans sept pays arabes afin de faire mieux prendre conscience du VIH constitue l'un des programmes soutenus par l'UNFPA. En Ouzbékistan, un feuilleton télévisé à grand succès, qui a commencé en 2003, met l'accent sur des problèmes rencontrés dans la vie quotidienne, notamment l'abus des drogues, la prévention du VIH et la discrimination contre les personnes atteintes du VIH/sida. Dans huit pays d'Afrique et six pays d'Asie, l'UNFPA prête appuie à des partenariats entre des réseaux radiophoniques et des organisations de santé à base communautaire dont le but est de produire des émissions dramatiques sur le VIH/sida(61). De multiples partenaires soutiennent de nombreuses initiatives analogues dans l'ensemble du monde développé et du monde en développement, recourant aux médias et au dialogue à base communautaire pour triompher de la honte et de la discrimination qui perpétuent l'épidémie.

24 novembre 2011

Ce mec, tu sais que tu vas souffrir si tu lui cèdes

Nous, les femmes, sommes toutes passées par ce genre de rencontre. Le gars, il est tellement beau que ça fait mal, tu te dis il ne me regardera jamais et pourtant si. Et c’est comme ça que tu cèdes, par reconnaissance. C’est la plus mauvaise raison : nous valons toutes le coup, il n’y a pas à être reconnaissante à un homme de nous regarder.
Enfin, il vous regarde comme si vous étiez la seule femme dans la pièce, et il vous déshabille déjà mentalement. Je l’appelle "l’homme métallique". Dans deux heures ou deux ans, tu verras qu’il n’est pas si beau que tu te l’étais imaginé, mais pour l’instant, tu fonds, presque littéralement. Et tu sais que tu vas souffrir, mais tu fantasmes une souffrance magnifique qui en vaut la chandelle.
Confidence pour confidence, je l’imagine androgyne (peut-être parce que je l’ai rencontré et que j’ai souffert). Mince, avec le regard noir. Manipulateur. A 17 ans, j’ai plongé dans cette histoire comme on se suicide, avec le sentiment au contraire de vivre pleinement. Je ne vous le conseille pas. J’avais 17 ans, mais je crois que ça peut arriver à tous les âges.
Et justement, (c’est là que la transition est bonne), pendant mes vacances en Grèce, j’ai fait la connaissance d’une femme de mon âge (pas encore 30 ans parce que sinon j’ai des cheveux blancs), qui était en train de tomber. Et j’en ai rencontré une autre qui ne tomberait pas. Et pourtant c’était le même homme.
Celui-ci proposait à ces femmes du village de partir avec lui. Une a hésité, l’autre l’a envoyé bouler.
Pourquoi l’une cède et l’autre pas ? Le désir de passion, le désir d’éteindre la raison un moment dans un contexte de crise, la sensation d’être libre et de ne pas respecter les codes en vigueur ?
Mais la vraie liberté, c’est de pouvoir dire non à un gars qui se croit irrésistible. Qui te propose une relation adultérine dans le dos de sa femme. Ça, c’est tout sauf de la liberté, sauf du libertinage : c’est réactionnaire, conservateur et misogyne.
Il faut se respecter pour dire non. Il faut avoir confiance en soi pour dire non à un "homme métallique".


Source :

13 septembre 2011

Ayiti : Eske pwogram chanjman prezidan Martelly a gen yon sèks?


Plis pase 100 jou depi Prezidan Michel Joseph Martelly pran mayèt direksyon peyi a, nou twouve nou nan yon katchouboumbe politik kote menm gouvènman poko ka fòme, akòz bann pwoblèm pèsonèl gran zotobre tankou li menm ak palman an ap regle. Nan make pa sou plas sa a ki pote anpil kè sote, tèt chaje ak konfizyon, chèf leta a pwofite pike devan nan pran yon seri desizyon ki fè sitwayen ak sitwayèn yo poze tèt yo keksyon sou ki kote yo gad.

Diferan desizyon sa yo sòti nan mete reprezantan li nan chak ministè san bon jan manda pase nan kritike wòl laprès pou nou al bout nan gaspiye resous lajan leta a nan bay senp sitwayen òganize fèt patwonal. Bilan 100 premye jou prezidans lan bay anpil kè kase. Rekonstriksyon, teknoloji, agrikilti, gouvènans, lajan ap debloke pou refè mache Gonayiv, pou ledikasyon, reparasyon wout, kiraj, pwojè kredi kay pa m, ap fèt dèyè do lalwa. Kanta zafè patisipasyon fanm nan tout nivo aktivite sa yo, prezidan ak tout ekip li a bwè lwil.
Jounen lendi 7 sektanm lan prezidan Joseph Michel Martelly, mete deyò lis non moun li chwazi pou reprezante pouvwa egzekitif la nan tout depatman peyi a, ki se delege depatmantal yo. 8 sektanm menm se te tou pa yon komisyon souf koupe ka pral reskonsab mennen bak ekonomik peyi a. Komisyon sa a rasanble yon seri gwo chabrak moun pa konnen nan peyi etranje. Menm jou sa tou, Prezidan nou an nonmen 3 lòt moun nan pòs direktè jeneral CONATEL. OFNAC ak CNE.

Tankou plizyè lòt desizyon chèf leta a pran, nominasyon sa yo fèt dèyè do manman lwa peyi a ki trase kijan yo dwe nonmen moun nan yon seri pòs tankou delege depatmantal yo nan atik 142 a men san okenn patisipasyon fanm tou, ki agrave sitiyasyon an pi rèd. Sa montre aklè kesyon respè règleman ak lwa ki tabli yo pa anpeche prezidan nou an dòmi chak swa.

Tout kesyon modalite ak règ jwèt chèf leta a refize koube anba yo, vin makonnen ak yon politik woule m debò pouwa egzekitif la ap fè ak pwosesis entegrasyon, bezwen ak enterè estratejik fanm yo. Rezo Pou Vwa Fanm yo ki ap batay pou patisipasyon ak enplikasyon fanm yo nan zafè politik ak nan tout desizyon k ap pran nan fason pou sosyete a respekte dwa chak moun, konstate Prezidan Michel Martelly ap vanse «Tèt kale»  nan  politik mete fanm yo sou kote. Yon politik ki ap kangrennen sosyete a epi ki se yon baryè tou pou demokrasi ak develòpman tabli nan peyi a.

Pami 10 delege li nonmen yo, pa gen yon fanm, menm jan tou pa gen okenn fanm nan ekip kominikasyon li a, ni nan lis reprezantan li nan CIRH, twa nouvo direktè jeneral yo, tout chwa premye minis li yo se gason. Keksyon nou ap poze tèt nou èske prezidan an pa jwenn fanm ki gen konpetans pou okipe pòs politik menm jan ak gason yo? Oubyen, èske se konpòtman seksis (atitid ki devalorize ak diskriminen fanm, ki fè kwè yo pa kapab. Seksis la parèt nan konpòtman meprizan moun yo genyen kont fi nan poze yon seri aksyon ki montre yo kwè nan soumisyon fanm ak diskriminasyon kont yo, kontwòl sou fanm nan ak vyolans nan tout sans tankou eksklizyon)  ki se mak fabrik pratik Sweet Miky (yo vle fè kwè ki pa menm ak Michel Martelly) li ap pratike sou pouvwa a? Konpòtman seksis prezidan an parèt aklè paske li konnen kilè pou li fè referans ak medanm yo, kilè pou li al chèche vòt yo oswa sipò yo. Men tou, se nan sans sa a nan lansman semèn touris la, li pat nan grate tèt pou li te avèti fanm yo wòl yo gen pou yo jwe nan rele touris.

-Rezo  Pou Vwa Fanm yo ap raple prezidan an, keksyon patisipasyon fanm yo nan espas politik la se yon dwa, kidonk se pa yon favè. Kesyon demokrasi a pa yon mo pou moun ap repete pou li ka alamòd ni pou voye monte. Li chita sou dwa moun epi egzije pou tout moun (fanm kou gason) gen menm posiblite pou patisipe nan zafè politik epi egzèse sitwayènte yo kòm sa dwa.
-Rezo a ap raple tou, Ayiti siyen epi ratifye  CEDAW, Convention Belem Do Para ki mache men nan men ak atik 16, 17, 18, 19 ak 23 nan konstitisyon an, ki garanti patisipasyon fanm nan tout espas kote desizyon ap pran.

- Nan sans sa a Rezo a mande Prezidan Martelly pou li respekte konvansyon sa yo nan tout desizyon li ap pran, yon fason pou kaba sitiyasyon miwo miba nan mitan fanm ak gason nan sosyete a.
Rezo Pou Vwa Fanm yo pran nòt e li konte mete kanpe yon obsèvatwa pou kontwole tout desizyon k ap pran yon fason pou nou ka lonje dwèt sou chak move zak prezidan an epi fè pwopozisyon pou ranje sitiyasyon an, yon fason pou nou garanti tout bon patisipasyon fanm kou gason nan rekonstriksyon y ap pale a. 

Nou konprann aksyon debalanse sa yo jwenn rasin yo nan fason sosyete a òganize tèt li pou li fonksyone, nan sistèm kapitalis la k ap pwodwi pòv ak inegalite, nan sistèm patriyaka a ki mete inegalite nan mitan fanm ak gason kote li mete plis pouvwa nan men youn pou li ka domine lòt la. Nou kòmanse travay sou yon ajenda nasyonal fanm yo nan zafè politik, ekonomik ak sosyal. Dokiman sa a ap reprezante yon gwo zouti nan lit pou nou transfòme sosyete a.

Nan diskou 18 me pase a, Prezidan Martelly ou te di echèk ou se echèk nou tout. Rezo Pou Vwa Fanm yo ap di prezidan pawòl sa a se verite sou tanbou. N ap enfòme prezidan an randevou kase ak listwa pou nou fè wout rekonstriksyon an ansanm ak tout fanm, tifi, gason, ti gason ki nan peyi a oswa lòt bò dlo, ak tout òganizasyon fanm, pwofesyonèl, travayè ak travayèz, sendika, elatriye, san diferans sèks, laj, bezwen espesyal yo, pouvwa lajan yo, nivo etid yo ak longè zanmitay yo ak pouvwa egzekitif la.

rezopouvwafanm@gmail.com

6 septembre 2011

Les cents premiers jours de la Présidence ou les derniers jours de la femme haïtienne

Le bureau de communication de la Présidence vient de publier en 24 pages le bilan des cent premiers jours du Président Martelly. Cet exercice haut en couleur appelle une analyse sémiologique. Ou sont les femmes dans la vision que notre Président nous donne à voir de la reconstruction du pays ? (nouvelliste 31 aout; # 38581)
 La première page montre la photo du président avec ses conseillers techniques. Une trentaine d’hommes, aucune femme visible.

Sur la deuxième page, un gros titre attire notre attention: C'EST PARTI POUR LE CHANGEMENT!  Belle phrase, belle photo aussi, en grand angle la troupe du Président s’avance hardiment dans la boue, au mépris du cuir bien vernis de leurs chaussures… Le changement n’est pas au rendez-vous, car pas une femme n’a été conviée à l’aventure ! Trop salissante ?

BONNE GOUVERNANCE... parmi les hauts cadres de l’ULCC, une femme coincée entre les larges épaules de huit hommes !

Page 3, FONDS NATIONNAL DE L'EDUCATION ... Encore une femme, et dix hommes. Elle semble si incongrue. Pourtant ne dit-on pas chez nous que l'éducation des enfants est l’affaire des femmes ? Le yon timoun malelve, yo pa toujou di se manman'l ki pat bal bon ledikasyon? Alors ou sont les femmes lorsque de grandes décisions se prennent dans ce domaine ?
AGRICULTURE, LA VISION DU CHEF DE L’ETAT : deux hommes filment des hommes qui bêchent hardiment la terre (en compagnie du Président) tandis que d’autres hommes en tenue maitrisent les foules. Monsieur Martelly n’a pas vu les femmes qui travaillent la terre, elles ne font pas partie de sa vision.
RECONSTRUCTION... RELOGEMENT... TECHNOLOGIE.... Pas de femmes, AUCUNE FEMME EN VUE. La CIRH pose les premières pierres de la reconstruction, et a bien du mal a trouver des femmes en son sein. La nouvelle commission, suite aux nominations récentes, comprend 6 femmes sur les 30 membres, dont seulement 2 haïtiennes.
Nouveau titre : RECONSTRUIRE L’HOMME HAITIEN ET SON ESPACE PHYSIQUE. On ne pouvait pas mieux dire ! Ce sont bien les hommes qui prennent l’espace, tout l’espace.

Séance de travail avec les membres du cabinet présidentiel de la 49eme législature ? 24 hommes, une femme (pour l’accueil ?). Rencontre au palais national avec les leaders de partis politiques où des idées s'entrechoquent, ou des décisions sont prises, ou l'avenir du pays se joue ? Zero femmes ! Mais ou sont donc passées les 52% de la population Haïtienne ? 

Attendez... Attendez ! Pas si vite.... Elles sont la..... Les femmes sont là, en dernière page !
24eme page : UNE PLACE DE CHOIX POUR LES FEMMES : Et oui, on peut le dire, la 24e, la dernière place, en bas, tout en bas. C'est cela la place de choix réservée aux femmes par Monsieur Martelly, une place qu’il ne daigne pas visiter, puisque c'est la 1ere dame qui se retrouve en train de serrer les mains d'une vieille – très vieille femme ; une vieille sans force et au bout de son combat, qui représente bien les femmes Haïtiennes dans la reconstruction.  Et qui va s’occuper des vieilles femmes dont la société n’attend plus rien ? D’autres femmes, bien sur, car dans cette place de choix, pas de trace, aucune trace du Président !

Un bien beau bilan n'est-ce pas? Qu'en pensent les femmes de ce pays ?

Signé : Claudine Saintal, présidente de l’association : Femme en Action pour le Leadership Economique et Politique des Haïtiennes (FALEPH).
                           

 

 
 




26 août 2011

La sexualité et la femme haïtienne




Vous voulez parler de la sexualité et de la femme haïtienne ? Il faudrait d’abord nous dire à quel niveau social vous referez-vous ?

La majorité des femmes haïtiennes n’est malheureusement pas capable de s’approvisionner dans un supermarché et être « séduite » par un galant gentilhomme, lui ramassant son mouchoir tombé par terre.    

S’il y a un luxe dont nous jouissons, c’est celui d’être probablement le pays de plus “étudié” sur terre. Chaque ONG, chaque mission internationale commence avec une série d’études qui –inévitablement – atterrissent dans un tiroir... comment autrement justifier la même ou similaire étude l’année prochaine. Si nous ne prenons que le système de canalisation de la Capitale, nous allons « déterrer » 5 études qui ont été fait depuis 2004, toutes très élaborées, très professionnelles et très chères (bien sure) et aucune n’a jamais été appliquée.

Mais retournons sur la femme haïtienne et sa sexualité… ou le syndrome de « finance+sexualité+attention » comme M. Jabon l’appelle sur le forum.

80% de la population haïtienne vit en-dessous du seuil de la pauvreté. La « femme haïtienne » typique n’est alors pas capable de suivre ces caprices, décrits avec autant de détails juteux.

Voici la triste réalité :
-       Plus de 50% de la population haïtienne est plus jeune que 15 ans.
-       16% des femmes enceintes reçues dans les centres de santé ont moins de 15 ans.
-       0.2% d’entre elles ont eu déjà PLUS DE 3 ACCOUCHEMENTS antérieurs.
-       39% ont un intervalle inter génésique de moins de 2 ans.
-       Seulement 32% des femmes de 15 à 24 ans ont une connaissance « complète » de l’éducation sexuelle et des maladies vénériennes, telle que le SIDA.
ET
-       15% de ces filles ont eu des rapports sexuels (souvent forcés – d’où notre « jolie » expression du viol consenti) avant l’âge de 15 ans.

Savez-vous que dans certains cercles, la « meilleure pratique » pour se protéger du SIDA et jouir quand même de toutes les sensations (alors sans condom), c’est celle de coucher avec une vierge? Trop souvent cet enfant est infectée par la suite par son partenaire plus âgé et abusif, ou tombe enceinte. Qui sera « crucifiée sur la place publique » ? Définitivement pas l’homme.

Due au fait qu’avant la découverte du rétrovirus VIH, l’haïtien a été identifié comme le 4ème H de la maladie faussement appelé 4H, les habitudes et comportements sexuels de la population haïtienne ont été extensivement étudiés et réétudiés et réétudies. Nous pouvons observer des légères modifications au fil des ans, mais toutes les recherches (EMMUS, CAP) témoignent plus ou moins de la même situation tragique:

La femme haïtienne (et je me réfère aux 80% de la population) a en moyenne 5 partenaires durant sa vie. Rares sont celles qui ont la chance de vivre en mariage. La plupart ne connaissent que le « plaçage ». Elles sont en règle de jeu fideles à leur partenaire du moment et acceptent quasiment tout de lui, en espérant de pouvoir produire un fils, capable d’hériter les biens de l’homme en question. Elle travaille, fait le ménage et prépare à manger pour son partenaire, auquel elle remet tout l’argent restant. L’homme haïtien -grâce à sa puissance de création ou si vous voulez sexuelle- prend tout d’elle… et la force, la plupart de temps, d’avoir des relations non protégées. La femme est délaissée après une période de 5 – 8 ans, obligée de s’occuper seule de ses enfants, d’où la nécessité de trouver un autre partenaire au plus vite.

Je lance d’ailleurs le défi à tous ceux qui parlent avec autant de condescendance et frivolité de la « femme haïtienne » que vous n’avez jamais mis votre pied à Vietnam ! Vous ne savez probablement même pas où se trouve ce petit km2 près de la mer, à quelques 100 mètres après Le Lambi. Trop de femmes sont forcées de se vendre pour l’équivalent d’un dollar américain là-bas et elles ne sont certainement pas à la recherche d’une « aventure 3C » inoubliable. Elle n’essaient que de joindre les bouts à la fin du mois et après avoir investi la moitié de leur rémunération en location d’une cahute en paille, d’un tapis sale et l’achat d’un condom, elles ne sont certainement pas séduites par un gentilhomme, ramassant leur mouchoir et leur offrant de l’attention tendre.

La prostitution plus ou moins « professionnelle » des années 40 – 70/ 80, souvent exercée par des dominicaines dans des établissements tolérables, a fait place à la prostitution « de fin du mois » qui témoigne cruellement de la réalité d’aujourd’hui.

Vos commentaires frivoles et légers ci-après ne prouvent qu’une seule chose : que vous ne savez pas du tout ce qui se passe dans notre pays…

Pourtant les statistiques existent. Il ne faut que les interpréter dans leur contexte … et surtout les comprendre.


http://groups.google.com/group/forumculturel?hl=en

18 août 2011

Les IST/MST et la femme


Mirlande Zaré


Dans cette 6e séance de débats du Club le 11 aout 2011, WE-LEAD  débat de la santé sexuelle et des IST dans une perspective féministe : que faut-il faire pour permettre à la femme d’être informée, d’être actrice dans sa protection contre les maladies et de connaitre ses droits a la santé?


Les responsables du club marient l’information au féminisme comme un outil puissant d'autonomisation, qui joue un rôle positif sur la santé d'une femme. Il faut donc changer la manière de voir les femmes et la manière dont les femmes se voient,  culturellement dominée, discriminée dans les relations sexuelles  pour prévenir les maladies plutôt que se contenter de les traiter, stigmatiser et mépriser. 


Leur apprendre à connaitre les stratégies pour contrer et combattre les barrières culturelles est déjà un grand pas vers la lutte contre les  infections ou maladies sexuellement transmissibles.


Infections sexuellement transmissibles (IST) ou maladies sexuellement transmissibles (MST) ? Selon l’intervenant principal du jour, Docteur Antoine Joseph, Gynécologue clinicien, amateur de musique, responsable d’un groupe de jazz, ancien sénateur de la République et entrepreneur, IST et MST se distinguent par le fait que : Certaines infections ne provoquent pas de symptômes, elles ne sont pas vues comme des « maladies». Ces « infections sexuellement transmissibles (IST) se transmettent entre partenaires au cours de différentes formes de rapports sexuels : contacts génitaux ou sanguins, rapports oraux, vaginaux ou anaux (muqueuses et fluides corporels).


Apres l’heure conventionnelle de fin des débats, les questions du public ont permis a WE-LEAD d’insister sur le droit de toute personne de disposer de son corps pour prendre des décisions et donner son consentement à des relations sexuelles en connaissance de cause. Cela signifie connaitre les risques et faire connaitre son droit a l’usage de son corps, faire un choix éclairé sur chaque personne avec qui on veut avoir des relations sexuelles. Des discussions, des expériences préjudiciables pour la santé ont été évoquées. « Telle femme doit-elle s’occuper de son mari  volage et dominant parce qu’il est atteint du SIDA ?» L’intervenant est pour, les femmes contre par peur du risque que cela représenterait. Et vous?   

Jeudi 11 août 2011


5 août 2011

Marta Stewart, Rachel Roy et Terry Lundgren au centre We-Lead

Rue bloquée de voitures, des agents de sécurité partout, des agents de la PNH bien armés, une pléiade de journalistes avec caméra en main et aussi beaucoup d’applaudissements et des chants tel que "Fanm gen pasyans"; c’est dans cet atmosphère survoltée que le mercredi 27 juillet 2011, lors d’une séance de formation de trois jours sur les Droits des femmes en Haiti au centre WE-LEAD de Heartland Alliance que Marta Stewart, la célèbre présentratrice TV américaine, une des femmes les plus fortunée des USA, Rachel Roy, la designer philanthrope et Terry Lundgren, président et PDG de Macy’s, étaient venus parler aux membres des associations presentes dont KOFAVIV, KONAMAVID, FACSDIS, FAVILEK ; ils ont encourage ces femmes dans la lutte qu’elles mènent pour le respect de leurs droits et ont dit vouloir vendre davantage l’artisanat haïtien dans la grande chaîne de magasins américaine basée à New York. Ensuite nos stars ont pris le soin d’écouter à huit clos quelques jeunes représentantes d’organisations présentes à cette formation, pour s'envoler ensuite vers... le bureau du President Martelly!
Cette formation s’incrit dans le cadre du plaidoyer que fait notre programme pour appuyer le leadership des femmes dans la reconstruction d’Haiti, favoriser leur implication dans la vie civile et politique du pays et lutter pour le respect des droits des femmes.
Journée inoubliable pour le programme WE-LEAD, tout en espérant que nos Stars orienteront leur investissement vers les femmes !

SENSIBILISATIONN SUR LES QUESTIONS DE GENRE

Revisiter le travail de HeartlandAlliance afin d’y intégrer une dimension genre et sensibiliser les collègues sur les questions de genre, tels étaient les objectifs de la formation sur le genre effectue les  13 et 14 juillet dernier  par le programme We-Lead de concert avec le MCFDF pour le reste des programmes de la HeartlandAlliance.   
 Pendant  2 jours Les représentants des différents programmes de la HeartlandAlliance ont pu  explorer et interpréter  les stéréotypes liés à la question du genre, à partir des exemples de la vie courante et des observations effectuées dans l’environnement de travail, et dans le fonctionnement de l’Agence. Des concepts clés lies à ce sujet ont été présentés et nos participantes-ts ont pu les appréhender.


Nos différents ateliers ont permis à nos bénéficiaires, d’assimiler les différents concepts, questionnements soulevés par nos exercices Et, les témoignages poignants qui ont été partagés ont abouti à une  conscientisation collective de l’ampleur du problème et des conséquences  plutôt lourdes pour la société haïtienne  en général mais aussi sur plusieurs aspects  primordiaux de la vie nationale, et sur  l’avenir du pays au final.  La formation sur le genre  a soulevé beaucoup d’échanges et de débats, et plusieurs recommandations  ont été faits quant aux nouvelles orientations que l’agence devrait donner à ses projets et à leur exécution sur le terrain.


Les participante-ts ont vivement exprimé leur désir d’explorer plus avant ces questions. Les différents programmes développés par la HeartlandAlliance sont pour la plupart très genrés compte tenu des bénéficiaires visés, cette formation s’est révélé extrêmement importante, si l’on doit tout au cours de leur exécution ne pas perdre de vue cette dimension genre, répondant ainsi à la prérogative de l’agence qui est la défense et la protection des droits Humains, surtout chez les groupes les plus opprimés.

2 août 2011

La formation itinérante de We-Lead a Petit-Goave

Pendant 2 jours, soit du 21 au 22 juillet 2011, la formation itinérante de We-Lead de Heartland Alliance s’est arrêtée  a Petit-Goâve pour former 17 participantes-ts, dont 4 hommes et 13 femmes, provenant de 3 organisations de base de Petit-Goâve sur la préparation et la mise en œuvre d’un budget avec le support du tableur Excel dans l’objectif principal est de travailler au renforcement des capacités des organisations de femmes haïtiennes.

Cette formation vient en suivi de la première formation réalisée en élaboration et écriture de projet du 14 au 16 juin 2011 dernier ou il est apparu impératif a We-Lead de la renforcer par les techniques de la préparation de Budget en Excel pour assurer que chaque organisation puisse être en mesure d’écrire correctement leur projet en préparant un budget Excel adéquat.
D’une manière simple et explicite, les intervenantes ont présenté un module au moyen de projection (PowerPoin), puis un exemple de budget a été utilisé comme exercice de travaux pratique, suivi d’un atelier de correction,  vérification, et réalisation des Budgets d’abord sur papier puis tapé sur Excel avec les calculs qu’il faut.

Les représentantes-ts ont admis avoir bien assimilé la formation et  ont réalisé leurs Budgets sur Excel, les ont sauvegardé sur clef USB ou  sur  leur mail.
Cette initiative reçue avec satisfaction a permis a des organisations de femmes qui ne demandent que d’être formées pour devenir plus performantes dans leurs luttes revendicatives, d’atteindre un niveau jamais espéré leur permettant de faire montre d’une grande habilité dans les travaux d’exécution et réalisation de leurs organisations.

Pipip ! !! Kap voum ! Quelle est la prochaine destination ?...

1 août 2011

L’éducation populaire féministe fait son chemin

LE CLUB MEMBERSHIP WE-LEAD

21 juillet 2011, le club membership We-Lead, créé par le centre We-Lead, un programme de Heartland Alliance, financé par USAID se situant au # 1 de la rue Montagne, à Pacot, organise sa cinquième session d’éducation populaire féministe sous le thème: « la violence basée sur le genre » dans l’objectif de renforcer le leadership des femmes et d’enrichir leurs savoirs et leur savoir-dire en vue d’une participation consciente et réussie dans les débats publics dans la société haïtienne.


L’empressement a s’exprimer d’un grand nombre de femmes qui prennent place dans la grande salle et dans le couloir attenant, venant de plus de 10 associations et du grand public bénéficiaire des services du centre We-Lead, âgées entre 17 à 55 ans étonnent.

Avec un programme bien préparé, Daphkar Compère et Johanne Marie Altagrace Emeran, membres du comité du club, après les exposés ont vite laissé ces femmes dire leurs mots sur le sujet et avec raison !

Les idées s’envolent au gré des échanges: « La violence basée sur le genre concerne les hommes et les femmes et blesse toute la famille et à la fin la société », « Ce sont les femmes les grandes victimes qui subissent le plus les dommages physiques et psychologiques », « La cause majeure est la famille reproductrice du système qui élève les filles comme des êtres a parfaire par la brutalité » « Les causes secondaires sont la méchanceté des hommes et le manque de « responsabilité des femmes (dans la lenteur de la prise de décisions d’en finir)». On se questionne: « est-ce l’amour ou le manque d’information qui retient les femmes dans les situations de violences ? » 
Dans un contexte de débat pour la finalisation d’un avant projet de loi sur l’élimination de toutes violences faites aux femmes préparé par le Ministère a la Condition Féminine et aux Droits de la Femmes, cette activité vient a point pour encourager les femmes a s’impliquer dans tous les débats et à s’exprimer sur un sujet d’actualité important pour l’avenir de toute la société haïtienne.
                                                                                               Jeudi 21 juillet 2011 par Mirlande Zare