21 mars 2012

12-16 mars 2012

Informer pour Corriger / Actualités  au Féminin                        

Informer sur les questions relatives aux femmes revêt une importance capitale à l’aire du développement des nouvelles technologies ou les informations sont accessibles et révèlent les violations et les progrès dans la lutte pour le respect des droits des femmes. C’est une occasion que saisit We-Lead pour présenter cette page d’actualités féminines et féministes hebdomadaire en vue d’aider les femmes haïtiennes dans leur cadre de plaidoyer pour la participation des femmes à tous les niveaux.

Nous remercions toute personne qui nous aide a mener cet objectif sachant que nous serons, nous les femmes et la société entière les principales bénéficiaires des retombées de ce travail. Nous remercions l’équipe de communication du club membership de We-Lead, spécialement Sophonie Maignan pour son aide de compilation d’informations. Bonne lecture et prenez position! 

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Les incendies à répétition qui ont lieu ces dernières années dans les marchés de la capital continuent d’appauvrir les femmes exclues de l’économie haïtienne fortement genrée et discriminatoire qui relègue les femmes dans des secteurs moins prometteurs, tel le secteur dit informel. Ce secteur qui représente «80 % de l’économie nationale et qui regroupe plus de 80 % de femmes», selon un article de « LE MATIN du 2 mars 2012 remplit pourtant les caisses des mairies, élèvent des enfants sans pères, bouche un petit creux de la béance du chômage féminin nourrit une grande majorité de foyer de personnes offrant leurs services aux abords des marchés.
Malgré les diverses mesures de recapitalisation annoncées par les responsables de l’Etat, les femmes ont encore manifesté la semaine dernière. De nombreuses commerçantes victimes de cet incendie se mobilisaient pour réclamer des actions de l’Etat en leur faveur. A quand une suite heureuse ?                                                                                   
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Justice
La doyenne du tribunal de première instance, Marie Jocelyne Cazimir, a été transférée à la Cour d’Appel comme nouvelle juge. Juridiction avant la Cour de Cassation, la plus haute instance de justice du pays, cette Cour siège en collège de trois juges pour chaque affaire.  Elle constitue un avant dernier recours pour toute interjection d’appel dans les cas traités dans les instances inférieures.

Cette nomination représente un pas positif pour les femmes haïtiennes. La juge Cazimir suit les pas de la juge Nora Jean Amilcar et d’autres femmes qui ont intégré le système judiciaire a un si haut niveau. 

Il faut remarquer que la Cour de Cassation, la plus haute instance de justice reste un défit pour les femmes. Le Nouvelliste du 1 mars 2012 présente en première page les 11 membres de la cour de Cassation dont une femme,  Me. Windelle Coq Thelot.

Le passage de Me. Marie Jocelyne Cazimir a été marqué par la lutte contre la corruption et la détention préventive prolongée. Dans ces prises de paroles publiques, elle mettait tous et toutes en défit de la corrompre comme pour conjurer les blocages des stéréotypes sexistes et des préjugés de toute sorte dans plusieurs milieux de socialisation en Haïti qui excluent les femmes de la vie publique. 
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Le RNDDH annonce la montée du taux de l’insécurité au cours de ces derniers jours. Le RNDDH fait état de 130 personnes mortes par balles ; 6 par armes blanches ; 2 par lapidation ; et 9 par calcination. Comment les femmes s’en sortent-elles ?

Selon l’étude de Ju Yon Kang dans  :The Hidden Epidemic: violence contre les femmes en Haïti»,  sortie Avril 2011, il existe une relation cyclique entre la violence contre les femmes et le climat d'insécurité en Haïti. Dans cette étude, Ju Yon Kang montre que de la montée de l’insécurité résulte une crise d’identité masculine et la féminisation de l’insécurité qui facilite la violence contre les femmes en Haïti et qui conduit à des traumatismes comme conséquences de la violence.  


Depuis le début du féminisme en Haïti, les revendications des femmes exigent que les Parlementaires adaptent le cadre juridique haïtien aux différentes conventions internationales ratifiées par Haïti relatives à la lutte contre la violence faite aux femmes, telles La Convention Contre toutes les Formes de Discrimination à l’égard des Femmes (CEDAW), adoptée en 1979 et mise en vigueur en 1981, et la Convention Belem Do Para pour Prévenir, Sanctionner et Éliminer la Violence Faite aux Femmes, adoptée en 1994, et ratifiée par les Parlementaires haïtiens-nes en 1996.


L’un des progrès de ces luttes a été le décret du  6 juillet 2005 modifiant le régime des agressions sexuelles et éliminant en la matière les discriminations contre les femmes dans le Code Pénal. Ce décret  a été adopté et publié dans le Moniteur du 11 août 2005.

On a raison de dire que la lutte des femmes est la lutte pour tous et toutes si l’on considère que les agressions sexuelles contre un jeune garçon de 19 ans à Port Salut (ville située dans le département du Sud d’Haïti) par les casques bleus ont été réprouvé et puni grâce justement à ce décret. Un an de prison, peine insuffisante disent plus d’un, mais obtenue grâce à la mise en place d’un cadre légal qui été possible grâce aux maintes efforts des femmes pour se protéger contre une violence déclarée « atteinte à la pudeur » dans les règlements antérieurs.




Par: We-Lead avec l’aide de l’équipe de communication de son club membership.