Haïti/Education
Du 7 au 9 mars 2012, une série
de conférences-débats ciblant près de 300 écoliers-res de différentes
institutions de la région de P-au-P, a été organisée par l’Unesco pour lutter
contre le VIH/SIDA et promouvoir l’équité de genre en milieu scolaire.
Parmi les différentes
interventions, on a relevé le fait que le système éducatif haïtien représente le
vecteur de la reproduction du machisme et du sexisme chez les jeunes.
Ces conférences sont
bienvenues si l’on considère qu’entre VIH/SIDA et l’inégalité de genre se noue
une relation de cause a effet qui fait que les inégalités économiques et
sociales dont les filles et les femmes sont victimes les rendent plus
vulnérables face eu VIH/SIDA qui en retour se nourrit et contribue également à
ces inégalités.
Joseph Delouis
Dutreuil, dans sa mémoire de sortie, Université D'Etat D'Haïti, Faculté des
Sciences Humaines (FASCH) - Licence en Psychologie 2007 mentionne que : «l'un des premiers effets de la pauvreté dans
la propagation du VIH/SIDA c'est surtout la diminution de l'autonomie de
l'individu. Car autant que l'individu se retrouve dans des situations de
privation c'est autant qu'il risque d'accepter de faire n'importe quoi juste
pour pouvoir répondre à certains de ses besoins. D'où la personne de situation
socio-économique défavorisée devient privée d'un ensemble d'atouts nécessaires
à pouvoir s'imposer dans une relation. Cette situation a un plus grand effet
sur les femmes que les hommes, dans la mesure où notre système socio-économique
place la femme en situation d'exploitée. ».
Plus loin, il cite Colette
Vilgraine dans: Impact économique du
VIH/SIDA en Haïti, secteur par secteur. Analyse de la réponse préparée par Pour
l'ONU/SIDA, décembre 2006, page 5 qui écrit : « La pauvreté, les inégalités de genre ont limité la capacité des femmes
à négocier l'utilisation du
condom lors des relations sexuelles, favorisant ainsi l'extension de
l'épidémie, au début à prédominance masculine vers la population
féminine ».
Bien que cette initiative de
l’Unesco est louable La question qu’on pourrait poser c’est : y a-t-il des
dispositions prises par les autorités pour, au moins, réduire ces
inégalités ?
Politique
Plus
d’une centaine d’associations de Femmes ont organisé un forum le 15 Mars 2012
dans la ville du Cap Haïtien sous le thème «
Fanm se poto mitan pou devlopman Gran Nò a (La femme, pilier du développement
du Nord)». Sous le patronage de USAID/OTI et le Ministère à la Condition féminine et aux Droits de la
Femme (MCFDF), les femmes ont formulé leurs
revendications dans un document afin d’être acheminé aux autorités concernées.
Pouvons-nous espérer un revirement de la présidence dans
la situation d’exclusion de la politique et de l’économique des
femmes ? En tout cas, la première
Dame, présente en la circonstance encourage les femmes à se mettre en
association et souhaite la réduction des barrières socio-politiques et
économiques qu’ont toujours affrontées ces femmes.
De grands projets sont en cours dans la région du Nord, tels que, l'aéroport du Cap-Haïtien, l'Université de Limonade et le Parc industriel de Caracol, quelle politique d’intégration des femmes dans ces projets pouvons espérer ?
Par Sophonie Maignan et We-Lead.
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